Mes défis m’ont poussé à me surpasser

Comme de nombreux étudiants issus de la communauté immigrante, j’avais beaucoup d’appréhensions quant au déroulement du stage. Je me posais mille et une questions sur ce qui se passe sur le terrain. 

Comment se fait-il que des personnes que je connais comme étant de très bons enseignants en étaient-ils arrivés à ne pas valider leur stage ? Qu’est-ce qui n’avait pas marcher ? Est-ce que j’allais avoir une meilleure expérience ?  J’étais inquiète et stressée. Malgré mes années d’expériences en enseignement (à l’extérieur du Canada) je me sentais tout à coup fragilisée par l’inconnu. C’est alors que j’ai commencé mon stage avec un manque de confiance, une mésestime de mes compétences.

Au début du stage, mes interactions avec les élèves ne se limitaient qu’à la matière que je devais leur transmettre.  Je ne savais pas quelle attitude adopter avec les élèves. Dans l’un de nos cours en faculté, nous avons appris qu’il ne fallait pas trop s’approcher des élèves.  J’avais l’impression que j’allais me faire reprendre à tout moment. 

À chaque fois que je devais prendre la charge de la classe, j’étais stressée, résultat mauvaise gestion de classe. J’avais également des défis sur le plan de l’utilisation des outils technologiques, ce qui ne m’aidait pas vraiment. Il est arrivé des fois où mon E.A. se demandait si je n’avais pas eu un choc culturel. Je dois souligner ici que la communication entre lui et moi était excellente. À la fin de la première semaine de stage, le premier rapport d’évaluation était favorable. À la troisième semaine, mon rapport de progrès était satisfaisant, mais suivi d’un avis de difficulté. En discutant avec mon E.A., j’étais tout à fait d’accord avec les défis que je devais relever pour m’en sortir. 

Il était question pour moi de – me remettre en confiance pour pouvoir aller de l’avant. Pour ce faire, j’ai dû faire une introspection pour mettre le doigt sur ce qui me causait le plus d’angoisse et y faire face. J’avais un manque de confiance qui était nourri par la non-maîtrise des outils technologiques.

Voici ce que j’ai retenu de cette expérience et que j’aimerai partager avec vous : attention, c’est un point de vue personnel.

En tant que stagiaire, il te faut 80% de travail bien fait et 20% pour une bonne relation et communication avec l’E.A. pour réussir à ton stage. L’E.A. te montre juste les méthodes d’enseignement et te fournit la documentation pour préparer tes cours. Cependant, tu ne dois pas te contenter des ressources qu’il te propose.

Tu dois être autodidacte; sois très curieux/curieuse et prend de l’avance sur ce qui va se passer en classe.

  • J’ai passé plusieurs jours et nuits sur YouTube pour lire des tutoriels, faire des simulations sur les applications que mon E.A. utilisait en classe. C’est devenu une habitude. Chaque fois que je prends connaissance d’un logiciel ou d’une application, je vais faire des recherches et j’essaie de les utiliser.  J’ai même réussi à créer une classe virtuelle pour tester ces différentes applications (qui l’aurait cru?)
  • Tu es un enseignant-assistant, je pense que ce terme est plus approprié que celui de stagiaire. Tu dois être prêt à compléter ce que l’E.A. a commencé. L’une des erreurs que j’avais commise était de me mettre à l’esprit que j’étais stagiaire et que j’étais là pour apprendre.
  • Tu dois prendre des initiatives. Propose des choses intéressantes et utiles pour les élèves. Pendant mes trois premières semaine de stage, je ne faisais que préparer les tâches auxquelles mon E.A m’avaient assignées. À partir de la 4e semaine jusqu’à la fin du stage, j’avais compris comment ça marche. Je préparais des activités complémentaires à ce qui avait déjà été enseigné ; et aussi d’autres activités pour approfondir les connaissances des élèves sur des concepts qu’ils n’avaient pas maitrisés.
  • Tu dois être professionnelle. J’avais reçu la mention « insatisfaisant » pour mon jugement professionnel. J’avais l’habitude de solliciter son aide pour parler à un élève qui ne voulait pas travailler. J’étais dans l’esprit de « stagiaire » et je pensais qu’il était important qu’il le sache. ERREUR À NE PAS COMMETTRE. Cela a été qualifié de manque de jugement professionnel. J’avais pris la résolution de travailler comme s’il n’était pas en classe. Je ne le voyais que pour les cas vraiment difficiles. 
  • Tu dois être réceptive : Sers-toi de la rétroaction que te fait l’E.A. pour t’améliorer. Même si tu crois avoir donné le meilleur de toi-même et que tu reçois un commentaire dépréciatif, multiplie davantage les efforts. J’étais prête à perdre mon année. Le plus important pour moi était de me prouver à moi-même que j’étais capable.
  • Tu as déjà tout ce qu’il te faut, maintenant il faut juste savoir comment le mettre en valeur. Il suffit que tu trouves la formule magique et le tour est joué ! La mienne se trouve être  Youtube ! 

Tu dois être réceptive : sers-toi de la rétroaction que te fais l’E.A pour t’améliorer.

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NB : Témoignage anonyme d’une membre Methic-Edu

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